Marie Loana et Jean-Kévin, vos nouveaux modèles


Que des produits fins en magasins!

 

Deux auteurs réunis autour d’une bande dessinée est une situation dénuée de toute trivialité. Mais deux dessinateurs créant de concert une bande dessinée, cela tient du miracle, si pas de l’atteinte aux bonnes mœurs !

 C’est du moins ce que je me suis dit en abordant « Magasin général », une quadrilogie de Loisel et Tripp. Il faut dire que depuis que je fréquente virtuellement certains artistes, j’ai la quasi certitude que si ceux là s’entendent pour faire la fête et batifoler, leurs œuvres sont aussi différentes que la taille respective de nos vêtements, à Jean-Kévin et à moi. Il est si frêle et malingre, mon tendre !

Alors quand mon libraire préféré m’a fait découvrir la couverture du tome 1 de « Magasin général » (Marie), mon sixième sens féminin s’est illico presto déclenché en mode « On ne me la fait pas, mon petit ». Oh ! Elle est belle, la couverture, elle est même très belle ! Mais lorsque monsieur Georges m’a dit « vous devez lire ça, Madame Loana (il a cette fâcheuse manie de me parler en baissant les yeux et en m’appelant « Madame Loana », mais il de très bon conseil), ça va vous plaire ! Et vous savez quoi ? Ils l’ont dessinée à deux ! », je me suis tout de suite méfiée.

C’est que voyez-vous, je suis quelqu’un d’harmonieux. J’aime ce qui est cohérent, j’aime la symétrie. C’est bien simple, apprendre que nos corps étaient asymétriques fut pour moi une découverte des plus perturbantes. Je sais maintenant à quoi ressemblent les attributs de mon Jean-Kévin parce que quand j’ai appris qu’ils n’étaient pas de même taille, il a fallu que je me rassure (je n’entrerai pas dans le détail de cette petite exploration, mais sachez que cela ne se voit heureusement pas du tout !).

Mais revenons à Marie, notre petite veuve de la Paroisse de Notre-Dame-des-Lacs, au Canada. J’ai donc ouvert la bande dessinée afin d’en avoir le cœur net. Et là, mes amis, ce fut le coup de foudre.

Cette bande-dessinée est un vrai régal pour les yeux. Chaque dessin est un poème. Et l’histoire en elle-même est un petit bijou.

Bon, là, je ne suis probablement pas tout à fait objective. Mais c’est comme ça quand on a un coup de foudre. Mon Jean-Kévin, lui qui est si parfait, est la preuve vivante que l’amour rend aveugle, car je dois bien reconnaître que j’ai moi-même l’un ou l’autre petit défaut.

Et vous savez quoi ? Je vais m’arrêter là. Je m’en voudrais vraiment de vous en révéler davantage. Sachez seulement que si vous aimez les histoires à la sauce « cinéma américain », pleines de rebondissements, de péripéties, de boum, de vlam, crac, et autres « fuck your mother you turkey sucker », cette œuvre-là n’est pas pour vous.
 



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