
Marie Loana et Jean-Kévin, vos nouveaux modèles
Des bisounours sous acide
L’autre jour, je rampais sous le lit de mon fils à la recherche de chaussettes esseulées quand entre toutes sortes de choses dont je vous épargnerai cette fois le détail, je suis tombée (si je puis dire, hihi !) sur une bande dessinée que je ne connaissais pas.
Moi qui ai coutume de m’intéresser aux lectures de mes enfants, je suis souvent effrayée par ce qu’ils me font acheter. Mais soit, je suis une mère moderne et comme mes amies du club de lecture m’assurent que Dragon Ball Z et les histoires de vampires sont de leur âge, je leur permets de temps à autre d’en glisser un exemplaire dans le caddie.
Ici, je dois dire que je fus heureusement surprise par la couverture de l’album. Des couleurs douces, deux bambins charmants, bien qu’un peu négligés au niveau capillaire, bref, toutes les apparences d’une saine lecture.
Eh bien les amis, même s'ils sont un peu impertinents, ces petits Pico Bogue et Ana Ana m’ont fait rire aux éclats ! Dominique Roques et son dessinateur de fils Alexis Dormal, qui sont donc parait-il mère et fils, ont le don de mettre dans la bouche des enfants des paroles qui, si elles ne sont pas toujours de leur âge, gardent une fraicheur qui me réjouit. Ils ont la lucidité de Mafalda et l’innocence des Bisounours. Ils sont frais et féroces, mais toujours gentils. Leur logique est aussi implacable que chacun des gags que nous servent les auteurs, avec une efficacité redoutable.
C’est bien simple, ce soir-là, c’est un rôti ma foi fort cuit qui fut servi à la table familiale, tant je fus accaparée par ma lecture.
Mon fils ne m’en tint pas rigueur, lui qui ayant appris mon expédition spéléologique du jour était aussi vert que les petits pois qu’il ingurgitait en silence, la tete rentrée dans des épaules fort tendues.
Il faudra d’ailleurs que je lui reparle de cette Brigitte Nielsen et de ses, je le cite, « arguments de poids pour gagner à la ferme ». Je veux bien que les documentaires naturalistes soient adaptés au gout du jour, mais j’ai comme l’impression que mon tout petit essaye de m’embrouiller…