Marie Loana et Jean-Kévin, vos nouveaux modèles


Rebonjour tristesse

 

Il y a des gens a priori insipides qui manient leur art avec un tel brio que le contraste ne fait qu’accentuer encore l’impression qu’ils vous donnent. Mireille Mathieu et de celles-là, elle dont le physique de moineau perruqué ne laisse rien présager de bon nous emmène en quelques notes au-dessus des nuages.

 

Il y en a d’autres dont l’univers a le don de vous faire oublier la médiocrité de leur œuvre. Je prendrai pour exemple unMonsieur Bricka, spectacle à lui tout seul au répertoire pour le moins peu élaboré.

 

Françoise Sagan est un peu de la même veine. Un personnage. Hors-normes sans le chercher vraiment, blessée, intrigante.

 

Mais chers amis, la comparaison s’arrête là. J’avais un vague souvenir de « Bonjour tristesse », roman écrit à 16 ans et qui la révéla. Rien de transcendant mais ça se laissait lire et ça me réconciliait quelque peu avec une jeunesse si souvent déplumée.

 

Vous commencez à me connaître, je n’aime pas m’arrêter à une première impression. La disposition pour le moins fantaisiste de nos cadres et les doigts endoloris de mon Jean-Kévin témoignent de ma volonté jamais découragée de donner une seconde, voire plus, chance aux gens, de leur accorder le bénéfice du doute. Y compris lorsqu’il s’agit de la décoration de notre intérieur et que le titre de meilleur bricoleur du Cottage est brigué par l’homme de ma vie.

 

C’est pourquoi, quand j’ai vu qu’un nouvel ouvrage de l’auteure figurait en bonne place dans les présentoirs de mon libraire, je me suis empressée de l’acheter.

 

Ca s’appelle « Toxique » et les amis, j’ose le dire, ça l’est.

 

Victime d’un accident, Madame Sagan a, on le sait, sombré dans la toxicomanie morphinique. C’est pourquoi elle fit un séjour dans une clinique spécialisée, séjour durant lequel elle tint un journal.

 

«Françoise Sagan raconte sa désintoxication (…) elle y décrit sa souffrance et son angoisse (…) , nous fait partager ses pensées, ses lectures et sa peur immense du vide, de la solitude. Texte magnifiquement illustré par des dessins de Bernard Buffet », nous annonce l’éditeur.

 

Vous me direz, la pauvre femme était en souffrance. Vous ajouterez qu’un journal n’est pas représentatif de son œuvre.

 

Mais là, mes amis, je n’ai qu’une chose à vous répondre : la prochaine fois, on ne m’y reprendra plus. Et si vous étiez tentés d’acheter cet alignement de mots ineptes cernés de dessins sans intérêt, tournez-vous plutôt vers votre prochain. Madame Sagan est décédée, elle n’a plus besoin de votre argent.

 

 

 

 

 


Madame Sagan, trop plate?

Date: 22/12/2009

Par: Marie-Loana

Sujet: Re: Pas me laisser faire

Cher inconnu,

Vous remarquerez dès l'abord que je ne considère pas votre plume comme étant celle d'une femme, tant elle manque de grâce.

Je n'ai pas pour habitude de répondre aux insultes mais je le fais cependant ici car je ne peux m'empêcher de saisir une occasion d'appuyer mon propos quand elle se présente.

Chers amis, si la plume de "Françoise S." manque de grâce, elle n'est pas dépourvue de verve. Et c'est sans doute là ce qui manque si cruellement aux écrits de Françoise Sagan (la vraie, celle chez qui la classe compensait le talent).

Je ne sais que penser de vos considérations artistiques... ou plutôt si, je le sais, mais je ne me permettrai pas de tomber aussi bas que vous. Levez la tête, soyez fier, tâchez d'être heureux et tout cela vous passera aussi bien qu'avec une cure de bergamote.

Quant à votre appréciation esthétique de ma personne, je vous laisse juge de ce que vous ne connaissez probablement pas. Car il n'est pas dans mes habitudes de fréquenter la méchanceté.

D'ailleurs, je ne vous salue pas.

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Date: 22/12/2009

Par: Françoise S.

Sujet: Pas me laisser faire

Premier point: malgré la rumeur, je n'ai pas quitté ce monde, en tout cas physiquement. Je réside actuellement sur une île avec notamment pour voisins Michaël J. de Neverland, Elvis P. de Fatland, Marylin M., etc.

Deuxième point, je n'ai jamais participé de près ou de loin à une cure de désintoxication. Je n'aime pas l'église catholique et je ne sais pas où se trouve désintoxication.

Troisième point, je trouve scandaleux de prétendre que Rémy Bricka valait plus par son spectacle que par ses chansons. la vie en couleur est un grand moment de la chanson française sur laquelle j'ai aimé follement. Et j'ai aussi pleuré d'émotion la première fois où j'ai entendu "Elle dit bleue". Ne dénigrez pas notre patrimoine!

Quatrième point, je ne suis pas de nature belliqueuse mais je te préviens Marie-Loana, si je croise ta petite gueule de traînée, ton Jean-Kévin dira effectivement "Bonjour tristesse" lorsqu'il t'ouvrira la porte de ton Cottage de merde et en voyant à quel point il serait absurde que je reprenne un rôle phare dans NIP/TUCK tellement ta petite face de rat sera défoncée.

Amicalement,

Françoise S.

Auteure précoce

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Date: 22/12/2009

Par: Anne

Sujet: D'accord!

Franchement insipide ce bouquin. Pfff encore 16 euros à l'uche!

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