Marie Loana et Jean-Kévin, vos nouveaux modèles


L'étrange Noël de Mister Jean-Kévin

 

 « Plus que deux jours et c’est enfin Noël. J’espère que Jésus- Nativité aimera l'ensemble écossais que je lui ai tricoté ! » Pour Marie-Loana, la période de Noël est depuis toujours magique. Passé le 1er décembre, la vision d’un sapin est pour elle un moment d’intense émotion lacrymale. La sonnette de notre porte d’entrée a d’ailleurs été programmée pour que la présence d’un visiteur nous soit signalée par « Petit papa Noël » de Tino Rossi. Oui, notre sonnette retentit donc pendant 3 minutes 27, le temps que dure la chanson de Tino dont les paroles nous rappellent qu’en corse, la fête de Noël, c’est toujours de la bombe.

Et bien que je n’en sois pas particulièrement fier, il m’est arrivé de me déguiser en Santa Claus pour chambouler les sens de Marie-Loana. Et m’assurer de cette manière peu élégante qu’elle m’accorde ses faveurs malgré une migraine bien réelle que même la bergamote n’avait pu dissiper.

Donc vous comprendrez aisément que la fête de Noël est un des grands moments dans la vie du Cottage. Et bien que le cadeau que Marie-Loana aura glissé pour moi sous le sapin – à savoir un pull orné d’un renne pour dit-elle que nos tenues soient aussi à l’unisson que nos âmes- ne sera pas une surprise, j’apprécie autant ces moments que elle.

 

 

Mais qu’en est-il ailleurs ? Comment fête-t-on la nativité sous d’autres latitudes que celles du Cottage ? Pour que vous en sachiez plus, j’ai mené ma petite enquête avec la perspicacité qui me caractérise si bien.

La première étape de mon périple est parrainée par Anne Q., une artisane célèbre dans nos contrées pour ses travaux de simonisation à la main de couronnes, sceptres et autres coiffes nobiliaires. Anne Q. m’a donc initié aux mystères du Nolwenn Leroy, qui comme son nom l’indique bien est le 25 décembre version familles dirigeantes au sang bleu. Cette année, en Belgique et ailleurs, c’est le Bouvier bernois sur son lit de glace qui supplante la traditionnelle dinde aux marrons pour les princes, princesses et autres souverains tendance. Un plat dont le goût vaut de Laurent barre et qui sera forcément agrémenté d’une sauce archiduc.

Toujours côté cour, signalons une variante espagnole du mystère de la nativité. Comme nous l’expliquait une de nos ex souveraine d’origine madrilène, la virginité de Marie est une réalité mais le fruit des entrailles n’a sans doute jamais existé. Dans certaines crèches vivantes andalouses et dans sa masure royale, il est remplacé depuis toujours par un chapeau dont l’originalité ne dispute qu’à l’esthétisme. Et une fois posé dans la mangeoire qui lui tient lieu de berceau, cette coiffe de reine donne une touche mystique unique à l’ensemble sacré.

Autres temps, autres mœurs. Intéressons-nous aux rites ancestraux de la guilde des pâtissiers et à son Noël Godin. Vous connaissez sans doute l’affection que je porte à Marc Lévy et à ses écrits. Du côté de nos artistes de la meringue, c’est un autre Lévy qui est la star incontestée du réveillon. Décoré de guirlandes en crème fraîche, le sapin Bernard-Henri fait toujours fureur.

 

Envie de soleil, de cocktails, de salsa et de corps aussi bronzés que galbés ? Vous êtes sans doute un adepte du Noël au balcon. Mais malgré la pertinence de vos arguments et mon brillant passé au club de jiu-jitsu du collège, la perspective de passer Pâques au Tyson ne m’emballe pas, même si l’oreille de porc farcie est un plat dont la finesse ravit depuis toujours mes papilles gustatives.

 

Je dois vous laisser : je me déguise en boule de Noël pour la réception de la nativité organisée par Monsieur Reynders et Marie-Loana m’attend pour prendre les mensurations de mon costume. Et puis ce soir, ce sont les nocturnes de la piscine d’Arlon et nous comptons bien en être !