Marie Loana et Jean-Kévin, vos nouveaux modèles
In the Army now
« Il leur faudrait une bonne guerre à ces petits merdeux. » ces derniers jours, il semble qu’une certaine forme de sagesse populaire a enfin été entendue par nos élites politiques. La preuve ? La dernière idée d’Armand De Decker, politique ucclois à la flamboyance rock and roll bien connue. Son goût prononcé pour le stupre et la luxure explique d’ailleurs qu’il soit affectueusement surnommé par ses pairs « Dédé Tête brûlée ». Ce qui lui vaut aussi d’être parfois confondu avec « Dédé l’embrouille fiscale », l’un de ses coreligionnaires d’origine liégeoise.
Pourquoi ce surcroit d’activité de notre Armand national ? C’est très simple : Dédé est depuis quelque temps colère, limite même teigneux. Et on le comprend… Car lorsqu’il s’est présenté il y a quelques semaines à l’entrée de l’Ancienne Belgique pour remplacer au pied levé le bassiste grippé des BB Brunes, il a essuyé un refus humiliant. Pourtant, il avait ressorti son cuir clouté et ses Doc Martens pour l’occasion. « Ce ne sera pas possible, mon Armand, tu as piscine ce soir », lui a expliqué fermement le videur posté à l’entrée.
Il faut savoir que les excès en tous genres, comme le bleu de Curaçao frelaté ou les substances hallucinogènes contenues dans la tarte à la maquée ont rendu Armando un peu soupe au lait. Et donc cet affront venant d’un groupe pour midinettes et midinets l’a rendu plutôt nerveux à l'égard de notre belle jeunesse. Au point que le bel Herman souhaite que les plus turbulents d’entre eux soient confiés aux mains de l’ABL - Armée belge – belgisch Leger - pour apprendre les choses de la vie avec des éducateurs à qui on ne la raconte pas. Et parole de président de Sénat : Army of Lover, le petit surnom que lui a donné une de ses nombreuses conquêtes, n’a rien à voir avec le choix des casernes de l’Armée pour juguler l’enthousiasme de nos chères têtes blondes.
Malgré les remarques perfides de certaines mauvaises langues, je trouve son idée plutôt inspirée. Mon bon sens Jean-Kévinien ne me trompe jamais et mes arguments sont en béton, jugez-en vous-même…
• Les militaires et les étoiles, c’est une longue histoire d’amour. Pas celles des astronomes, mais bien celles que l’on retrouve sous la voie lactée pelliculaire de certaines épaules galonnées. Ca tombe bien : les collégiens que nos GI’s se proposent d’accueillir sont assez friands de survêtements sportifs et autres casquettes de la marque Kappa. Et ces productions textiles très classieuses sont elles aussi souvent garnies d’étoiles brillantes ou dorées. Les bases sont donc jetées et je suis sûr que ces passions communes faciliteront le début de belles, franches et viriles amitiés.
• L’avenir des jeunes passe par une éducation de qualité couplée à un corps enseignant aguerri. Et manier avec professionnalisme la Kalachnikov ou la grenade est un atout indéniable sur le marché de l’emploi pour décrocher un job de jeune cadre dynamique actif dans la finance ou pour monter une entreprise florissante.
• Toujours au rayon éducation, nos teenagers auront avec Peter De Crem, le Dalaï lama de tous nos militaires, un mentor de qualité. Pour la formation « couture », ils apprendront notamment comment réussir avec brio un ourlet de pantalon. La recette miracle qui a notamment permis au John Kennedy d’Aalter de séduire l’électeur local ? Toujours prévoir 10 centimètres entre le haut de la Dockside et le bas du pantalon blanc ou beige. Ce qui permet à la citoyenne de base de deviner sous les chaussettes de tennis une cheville et un début de mollet qui ont déjà fait tourner la tête des plus blasées.
Pendant que Marie-Loana repasse la tenue camouflage des enfants et mon béret des chasseurs ardennais, je vous abandonne dans les bras de Morphée. Et je salive déjà en pensant à la boîte de cassoulet auto-chauffant rescapée de mon service militaire qu’elle a amoureusement placée dans ma gamelle. Elle sera avantageusement accompagnée de canettes 50 cc de Cara et d’une farde de gauloises sans filtre, preuve éclatante de mes compétences acquises au service armé de la nation et qui me servent encore tous les jours, au travail et ailleurs.
