
Marie Loana et Jean-Kévin, vos nouveaux modèles
Marie-Loana a vu pour vous... Chloé
Mon Jean-Kévin et moi avons pour principe de tout nous dire, et cela depuis notre deuxième surboum, quand il m’avoua en rougissant que s’il ne voulait pas m’inviter à danser, c’est parce que mes talons étaient trop pointus.
Ca n’a l’air de rien, mais si nous n’avions levé ce malentendu… je préfère ne même pas penser au vide que serait ma vie.
Pourtant les amis, quelques petits détails m’ont ces derniers temps mis la puce à l’oreille. Mon Jean-Kévin n’était pas comme d’habitue. D’abord, je l’ai trouvé devant la télé en train de danser devant ces pauvres filles que l’on force à chanter du R and B, alors que je suis certaine d’avoir rendu le DVD à ce bon monsieur Vincent qui me l’avait apporté.
Ensuite, il y a ces retards répétitifs du train, alors que je ne suis pas née de la dernière pluie et que je sais me tenir informée. Les trains roulent bien désormais, la SNCB le clame partout !
Enfin, il y a ces tickets-repas que mon mari me ramène à la maison, parce que tout à coup, il ne dîne plus à la cantine du ministère.
Je vous passe la longue liste des petites choses qui me mettent chaque jour dans l’angoisse. Ces chaussettes qui traînent partout, cette vaisselle qui n’est plus essuyée, ce GSM dont les touches sont usées…
Les amis, vous l’aurez compris : toutes les raisons de craindre d’être trompée étaient réunies… et je l’ai craint.
C’est Monsieur Hugues Dayez qui a volé à mon secours (involontairement, rassurez-vous !), en présentant le dernier film d’Atom Egoyan, dont j’ai beaucoup aimé les œuvres « De beaux lendemains » et « Exotica » (que je n’ai pas compris, faut-il le préciser).
« Chloé » nous conte l’histoire d’une femme qui, pour vérifier l’infidélité soupçonnée de son mari, engage une jeune fille coutumière de la chose pour le mettre à l’épreuve.
Le « pitch », puisque c’est comme ça qu’il faut nommer un résumé de film, aurait pu me suffire à lui seul pour me lancer dans une expérience similaire. Mais c’eut été sans compter sur mon souci permanent de perfection.
J’ai donc été voir « Chloé ».
Une fois n’est pas coutume, je n’ai ressenti aucune longueur et j’ai tout compris. J’ai même devancé l’intrigue. Mais ça n’est pas grave, on ne va pas voir un film de Monsieur Egoyan pour l’intrigue. On y va pour l’ambiance dans laquelle il nous plonge, pour l’atmosphère, pour la musique, pour la beauté des personnages.
Bien entendu, dans le contexte particulier qui me menait ce soir-là au cinéma, je n’ai pas pleinement profité de cette magnifique photo et de ces rebondissements qui, bien qu’attendus, n’en étaient pas moins rudement bien amenés.
C’est dépitée que j’ai quitté la salle. Pour une fois que je voyais un beau film, il ne me servait à rien. Je ne vous dirai pas pourquoi, mais j’ai renoncé à un projet qui risquait de me mener sur des chemins de traverse que ma pudeur m’empêche de vous décrire (et que mes mains m’ont empêchée de regarder sur l’écran).
Mon amie Anne m’a conseillé d’opter pour la confiance et d’innover un peu, en commençant par mon look, qu’elle trouve quelque peu « désuet et trop nature ». Elle a sûrement raison, elle qui dîne quelquefois avec mon cher et tendre et le connaît bien. Je vais donc passer chez ma coiffeuse et faire un peu de shopping.
Et ce soir, je vais lire le mode d’emploi de cet « epilady » qu’elle m’a fait acheter.