
Marie Loana et Jean-Kévin, vos nouveaux modèles
Jean-Kévin se présente
Bon, d’accord, Jean-Kévin, c’est un peu pourri comme prénom. La faute au conflit non résolu entre mon père Jupiler , fan de foot et de Kevin Keegan*, et ma mère grammaire, institutrice et de tenue beaucoup plus classique.
Et donc me voici, Jean-Kévin, 35 ans, pas chef du monde comme j’en étais persuadé il n’y a pas si longtemps... En fait chef de rien du tout, sauf de ma télécommande. Mais refuser d’être chef, c’est quelque part une attitude de rebelle, et ça, j’aime. Evidemment, si je précise que je suis contrôleur adjoint au ministère des finances, ça casse un peu mes effets. Mais heureusement, j’ai aussi une vie en dehors des heures ouvrables. Et là, à partir de 16H30 (15H30 le mercredi et le vendredi), je donne la pleine mesure de mes talents.
Car des talents, j’en ai à ne plus savoir qu’en faire. Critique littéraire mais trop pointu pour percer, ce qui est quand même un fameux paradoxe. Connaisseur averti du cinéma, de ses arcanes et du sens caché de ses plus grandes œuvres. Philosophe et fin observateur de la chose politique et historique. Le sport c’est un peu moins mon truc, ce qui explique sans doute la montée en puissance de mon bidounet. Mais après tout, le Mens sana in corpore sano, c'est une invention des romains. Et ce sont aussi eux qui ont donné ses lettres de noblesse au désormais célèbre panem et circences. Du pain et des jeux donc, ce qui signifie que la téléréalité, c’est eux qui l’ont inventée. Alors leur corpore sano, qu’ils se le gardent pour Benjamin Castaldi, CQFD… Benjamin dont le père a joué le rôle d’un légionnaire romain dans Astérix et Obélix. Comme ça c’est dit, et le chapitre « César à la Star Ac » est bouclé… Ah oui, j’oubliais de préciser que j’ai fait du latin à l’école et que j’aime que ça se sache.
Maintenant, place aux choses sérieuses. Car mon savoir et mes réflexions, je compte bien les partager. Et donc régulièrement, je vous expliquerai ce que je pense, vis, lis et vois. Comme ça, sans rien demander en contrepartie. Je l’ai déjà dit, je suis un peu l’héritier de Che Guevara, mais version moderne et wallonne. Ce qui veut dire que je suis parfois très contre-culture. Un exemple ? Je chroniquerai souvent des livres sortis depuis quelques mois ou années. Je laisse le reste à la presse grand public. Et ne vous fourvoyez pas : il s’agit d’une véritable démarche politique. Aucun rapport avec le fait que ces bouquins viennent d'être publiés en format poche. Ou qu’ils sont depuis peu sur le kiosque tournant du Delhaize, entre les chips, les mentos et les DVD de Dora.
*Footballeur anglais des années 70.