Marie Loana et Jean-Kévin, vos nouveaux modèles


La cuisine

Jean-Kévin aux fourneaux, réflexions sur le métro!

 

En transit dans la cuisine, je surprends Marie-Loana en train de préparer des mendiants, l’un de ses péchés mignons avec le karaoké. Comme il n’y a qu’un pas entre le mendiant et la madeleine, je repense à ces trop nombreuses fois où mon âme généreuse m’a poussé à faire des choses dont je n’avais pas envie. Mais rien à faire, aider les gens, c’est dans ma nature ! Aujourd’hui, c’est à la STIB que ma bonté profitera, et pas aux mendiants de Marie-Loana. Parce que même à Bruxelles, les transports en communs, c’est bon pour la planète. Et si je me fie à ce qui se chante à la fancy-fair des loulous et ce que racontent les films de Al Gore et Nicolas Hulot, faire des choses bonnes pour la planète, c’est bien !


Pour revenir à la STIB, leur problème, c’est avant tout la communication. J’explique : comme on l’a déjà dit, les transports en communs, c’est bien. Mais par contre, la misère c’est pas bien. Et la STIB ne veut pas qu’on mélange les choses biens avec celles qui le sont moins. Parce que c’est comme pour le linge : quand on ne trie pas correctement, ça déteint. Moi, quand ma belle chemise blanche de costume est bonne pour la poubelle à cause des strings rouges de Marie-Loana, je suis bougon !

Je comprends donc parfaitement les patrons de la STIB qui, inspirés par David Copperfield, veulent faire disparaître le pas bien du bien. C’est pour ça qu’ils ont demandé à leurs gentils utilisateurs de les aider à bannir de ses couloirs les gueux qui y quémandent de l’argent. Malgré la subtilité de leur appel au bon sens, le message passe mal. Et c’est là que j’interviens. Pour le futur de la planète et pour montrer à mes enfants que ce spectacle de la fancy-fair, c’était du sérieux. Donc en bon prince que je suis, j’ai concocté pour la STIB quelques arguments solides. Des arguments qui, je l’espère, permettront au bon peuple de comprendre le bien-fondé de leur engagement contre la misère…

  • La STIB et le développement durable sont copains comme cochons. Or la plupart des gobelets et autres réceptacles privilégiés par les crève-la-faim bruxellois font l’apologie des Mac Do et autres Quick. Vous en conviendrez, ces symboles vivants de la mal-bouffe et du non-diététique ne collent pas avec les valeurs environnementales et humanistes de nos trams et métros.
  • La STIB le sait pertinemment : beaucoup de touristes trouvent notre capitale ennuyeuse. En sélectionnant parmi les mendiants ceux qui sont les plus agressifs pour leur offrir un aller simple vers la surface, elle pose un geste fort pour la vigueur de notre tourisme. Plutôt que de bailler aux corneilles, les visiteurs d’un jour ou d’un week-end pourront désormais observer d’un œil amusé ces gredins se livrer à leurs vices au vu et au su de tout le monde. Le tout dans un esprit de franche camaraderie et de convivialité qui nous caractérise si bien, nous les belges ! Et avec pour résultat une comedia dell’arte à la fois hip hop et bruegelienne, ce qui prouve aussi l’engagement mécène de la STIB en faveur des jeunes artistes.
  • La pénurie de pièces de un et deux cents est une menace bien réelle pour notre économie encore trop fragile. Et une étude récente de l’ULB a démontré le rôle plus qu'actif joué par les mendiants dans la spirale de paupérisation de ces espèces monétaires si précieuses. Pendant que le politique mugit, la STIB agit!
  • A Blankenberge, le festival de sculptures de sable est un événement majeur qui contribue à la notoriété de la station balnéaire. Cette année et dans le cadre des Plaisirs d’Hiver, la STIB s’en est inspiré pour lancer en grande pompe un concept de statues en glace et en plein air. Avec pour thème de cette première édition le SDF bruxellois et la ferme intention de produire des œuvres plus vraies que natures.

Vous représentez la STIB et vous avez été séduit par la clairvoyance de mon propos ? Ne me remerciez pas, cette modeste contribution vous était offerte à mon bon cœur !
 


Parlez-en avec nous !

Date: 02/12/2009

Par: Philippe

Sujet: Mendiants

Je m'insurge contre ce procès fait à la STIB!! Si elle interdit la mendicité dans les couloirs de la gare Centrale, par exemple, c'est pour préserver la santé et l'entrain (mais ne dit-on pas "en train" de ce cas ?) des mendiants ! En effet une étude de l'ULC à démontré, de manière irréfutable, qu'une exposition de plus que de la durée d'une chanson, à l'atmosphère dépressiogène et pestilentielle des couloirs de la dite gare nuit gravement à la santé ! Les premiers signes de l'atteinte de la maladie sont un teint verdâtre, un pas pressant et une aversion quasi instantanée pour le travail ! J'ai personnellement fait le test par une belle matinée grise et pluvieuse comme nous les aimons tant et "bardaf", en moins de 3 min j'étais contaminé. J'ai vraiment dû faire un gros effort sur moi pour ne pas me laisser pousser le barbe, boire un coup, et tendre ma casquette. Par chance, j'ai pu me refaire une santé dans les couloirs de la SNCB ... ;-)

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Date: 29/11/2009

Par: Françoise S.

Sujet: mendiants

;-)))

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